Prothèse totale de hanche (PTH)
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Indication de l’intervention
L’indication principale à la mise en place d’une prothèse totale de hanche (PTH) est la coxarthrose primitive. Il s’agit d’une destruction progressive du cartilage de l’articulation coxo-fémorale. A ces indications, nous pouvons citer aussi les ostéonécroses de la tête fémorale, les dysplasies de hanche, les fractures et séquelles traumatiques, la coxite inflammatoire…les indications sont nombreuses. La prise en charge chirurgicale est basée principalement sur des arguments cliniques :
- La douleur : localisée au niveau de la hanche, mais aussi sur la face latérale de cuisse, le genou… ces douleurs parfois mal systématisées sont très souvent invalidantes. Il est à noter que ces douleurs peuvent par ailleurs provoquer des lombalgies chroniques par bascule du bassin.
- La limitation fonctionnelle : la destruction progressive de l’articulation entraine une perte progressive des amplitudes articulaires, la hanche s’enraidit progressivement. à ceci s’accompagnent une amyotrophie musculaire et une limitation du périmètre de marche.
- la boiterie
Modalités
Le Docteur Lozach réalisera au décours d’une consultation un examen clinique complet, et prescrira un bilan radiographique. A l’issue de ces examens, l’indication chirurgicale sera discutée avec le patient, les modalités et complications possibles expliquées précisément.
Un temps fondamental consiste à la planification pré opératoire, il s’agit d’un travail minutieux réalisé en amont de votre intervention pour choisir le bon type d’implants, la voie d’abord, le positionnement optimal de ceux-ci. Ce travail s’effectue directement sur les clichés radiologiques réalisés en préopératoire. Dans le cas exceptionnel de dysplasies majeures des implants réalisés sur mesure pourront être mis en place.
Une hospitalisation est prévue la veille de la chirurgie, celle ci dure en moyenne 3 à 5 jours.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, et dure en moyenne 1h30.
Le Docteur Lozach pourra en fonction du bilan pré opératoire, de votre demande fonctionnelle vous proposer la mise en place de la prothèse
- Par voie antérieure mini invasive,
- Ou par voie postéro-latérale dans le cas échéant.
Dans tous les cas, deux étapes importantes sont réalisées au décours de cette intervention :
- - La préparation cotyloïdienne avec fraisage progressif d’une cavité osseuse qui recevra la cupule cotyloïdienne.
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- La préparation fémorale avec mise en place d’une tige fémorale cimentée ou non, en fonction du capital osseux. Cette tige recevra sur son cône morse une tête s’articulant avant la cupule cotyloïdienne.
Les couples de frottements retenus sont soit en céramique soit en polyéthylène garantissant sécurité, longévité des implants, et risques de rupture de matériel exceptionnels.
Suites
La durée moyenne d’hospitalisation varie de 3 à 5 jours Le lendemain de l’intervention le patient est levé avec le kinésithérapeute du service, la reprise de la marche est réalisée avec l’aide d’une simple canne de marche.
A la sortie, la rééducation se poursuit avec un kinésithérapeute, pour rééducation a la marche et renforcement musculaire.
La reprise de la conduite automobile est prévue à 4 semaines, l’arrêt de travail à 6 semaines.
La reprise d’une activité sportive adaptée est possible à 6 semaines.
Suivi
Le Docteur Lozach réalisera un bilan de contrôle radio-clinique à 6 semaines, puis régulièrement afin de contrôler les progrès rééducationnels, et la bonne évolution de la prothèse dans le temps.
Complications
Les complications bien que marginales doivent être évoquées lors de la consultation préopératoire :
- Les complications liées à l’anesthésie
- L’hématome : il s’agit d’une complication fréquente et bénigne, qui disparaît spontanément en quelques semaines.
- La désunion cicatricielle : il s’agit d’une complication rare, mais qui nécessite une prise en charge chirurgicale sans délai. Pour cela , une attention et surveillance minutieuse est réalisée avec l’aide des infirmières à domicile.
- Les complications thromboemboliques : phlébite et embolie pulmonaire
- Luxation de la prothèse, qui peut être réduite sous simple sédation par manipulation sans nouvelle intervention chirurgicale
- L’inégalité de longueur des membres inférieurs, souvent infra centimétrique et bien compensée par l’utilisation d’une petite semelle dans la chaussure
- L’infection de la prothèse, qui peut apparaître rapidement après l’intervention ou plus tardivement par contamination hématogène (germes bucco-dentaires, infection digestive, urinaire, pulmonaire). Dans ce cas, une prise en charge adaptée et pluridisciplinaire sera proposée, avec lavage chirurgical et mise en place d’une antibiothérapie adaptée et prolongée.
En bref
- Hospitalisation 3 à 5 jours
- Anesthésie Générale
- Temps opératoire 1 heure
- Durée rééducation En moyenne 4 à 6 semaines, en ville
- Arret de travail 4 à 6 semaines
- Reprise du sport 6 semaines
FAQ
OUI, mais le résultat final, qui correspond à une prothèse totalement oubliée n’est obtenu dans la majorité des cas à 6 mois, parfois un an. La mise en place d’une prothèse totale de hanche permet de soulager les douleurs projetées au genou et les douleurs lombaires.
Les matériaux utilisés sont principalement le titane, les alliages en chrome cobalt, connus pour leur grande résistance.
Les couples de frottement sont soit céramique-céramique soit polyéthylène-métal. Chacun est minutieusement choisi lors de la planification pré opératoire, en fonction de chaque patient, de son niveau d’activité, de sa demande fonctionnelle, de son âge, de ses comorbidités…
Les prothèses actuelles s’usent lentement, on peut compter 15 à 20 ans, mais dépendent de très nombreux facteurs comme la technique chirurgicale, le type de matériel utilisé, le respect des consignes post opératoires, le poids ect…
Non, une attention toute particulière est portée à l’antalgie et au confort du patient en post opératoire, avec l’équipe d’anesthésie de la clinique. Des cathéters associés à des blocs nerveux permettent un contrôle optimal de la douleur et une diminution de la consommation des antalgiques classiques.
Le jour même de l’intervention ou le lendemain ! Une récupération rapide après intervention est un pilier majeur de la rééducation. Elle permet de retrouver immédiatement son autonomie, et prévient les complications liées à l’alitement prolongé. La reprise de la marche est assurée par notre équipe de kinésithérapeutes et sous contrôle médical.
En moyenne en 4 à 6 semaines, à l’abandon des cannes.
La reprise du travail dépend de la pénibilité de celui-ci, mais comptez 4 à 6 semaines en moyenne.
Pour cela, il est important de prévenir tout risque d’infection du matériel par une prise en charge adaptée de toute infection évolutive (pulmonaire, urinaire, digestive, dentaire) et de prévenir tout risque d’infection.
Votre prothèse doit « vivre », pour cela une activité sportive ou de loisir régulière et adaptée est recommandée, afin de maintenir un tonus musculaire de bonne qualité. Enfin, la prise de poids, le port de charge lourdes, les activités traumatiques sont déconseillées.